Vu comme une technique de transmission de capital, et un moyen d’épargne, la souscription aux contrats d’assurance-vie affiche une croissance véritable d’année en année pour atteindre un montant global de 1 628 milliards d’euros en janvier 2017.
Alors, qu’est ce qui fait que les Français s’intéressent à ce genre de contrat?
Bien optimiser sa succession grâce à l’assurance-vie
L’assurance-vie est un contrat entre une personne appelée souscripteur et un organisme financier par lequel le souscripteur s’engage à placer une somme d’argent auprès de cette institution au profit d’un bénéficiaire qui peut la restituer par la suite majorée d’un rendement calculé sur la base des sommes versées à un taux connu à l’avance. Le souscripteur peut effectuer des versements en sus de la somme initiale selon ses désirs et ses capacités.
De plus, le souscripteur a le droit de récupérer son argent à tout moment, soit par les rachats, qui constituent un désinvestissement de la somme épargnée. Dans ce cas, ce sont les intérêts reçus qui seront soumis à la fiscalisation et non pas la somme totale perçue. Soit par l’avance, qui est un prêt à court terme octroyé par la compagnie d’assurance moyennant des intérêts bien entendu. Il présente l’avantage de ne pas toucher à l’épargne de l’assuré, et lui conserve, ainsi, tous ses avantages fiscaux.
Dans le cas du décès, la possession des fonds passe aux personnes désignées bénéficiaires par le contrat d’assurance, qui peuvent bien être ses héritiers légitimes ou même une tierce personne qui n’a pas une relation de parenté avec le souscripteur. Ce contrat offre la possibilité même de déshériter un de vos petits ou plus, et ne choisir qu’un enfant ou plus à enrichir. Cette solution peut être recherchée par des familles qui comptent répartir autrement leur héritage sur leur progéniture.
Reste à savoir quelles sont les offres de placement qu’on peut faire à l’occasion d’un contrat d’assurance-vie? Eh bien, toute personne désireuse d’avoir une assurance-vie,a le choix entre deux alternatives.
Les deux alternative:
La première: les fonds en euros qui sont des supports sécurisés et gérés par l’organisme assureur pour le compte de l’assuré. Son avantage le plus marquant, c’est qu’il ne comporte pas de risque de perdre son argent. Quel que soit la situation financière du pays, le souscripteur peut, à l’occasion d’un rachat, récupérer l’intégralité de ses fonds épargnés. On investissant dans ce genre de supports, l’assuré reçoit sa part dans les bénéfices réalisés par l’organisme assureur.
En plus, il touche des intérêts au titre de chaque année, calculés sur la base d’un taux qui est, d’ailleurs, minimal. Chose qui est peu être encourageante pour ce genre de placement.
La deuxième: les unités de comptes qui sont des supports d’investissement sans garantie en capital. Le souscripteur a le choix entre les actions, les obligations ou l’immobilier. Le gain de ce type de placement, n’est pas sûr, et reste dépendant de la situation des marchés financiers.
Cela dit, le souscripteur peut, à tout moment, perdre une partie de son capital investi. Toutefois, si les marchés financiers se comportent bien, l’assuré peut réaliser des profits plus importants encore que ceux réalisés par les fonds en euros, et cela dans une durée réduite.
Pour concilier entre ces deux alternatives, tout en restant dans un niveau commode de sécurité, on peut prévoir une affectation de 80% de notre capital en fonds en euros, et 20% dans les unités de comptes. On peut toujours rester dans la zone sûre, tout en espérant un rendement supérieur. Le dernier mot, c’est à vous de le dire. Notons au passage que la sécurité compte beaucoup pour les Français, car 80% des encours de l’assurance-vie sont affectés au fonds en euros.
L’assurance-vie comme outil de défiscalisation:
L’assurance-vie constitue un moyen de transmission du capital de père en fils qui réduit considérablement les frais de succession. En effet, les sommes données en contrat assurance-vie sont hors succession. C’est-à-dire qu’on comptabilise tous les biens du décédé pour déterminer les frais de succession et on exclut les fonds versés pour l’assurance.
De ce fait, les abattements peuvent atteindre 152 500 euros par bénéficiaire, quel que soit leur nombre, si les versements ont été effectués avant 70 ans. Sinon ils ne seront que de 30 500 euros sur la totalité du capital et pas pour chaque bénéficiaire. Ces réductions peuvent vous épargner de payer des sommes colossales aux services des impôts à l’occasion de l’héritage.
Exemple
Supposons qu’une personne décède et laisse une somme de 500 000 euros à ses deux enfants.
Dans le cas d’absence d’un contrat d’assurance-vie : Cette somme sera partagée en deux, et chaque enfant recevra 250 000 euros. En appliquant l’abattement de 100 000 euros pour les successions parents à enfants. Le reliquat étant imposé à un taux de 20%. Ce qui nous donne enfin de compte 150 000 * 20% = 30 000 euros d’impôts à payer pour chaque enfant.
Reprenons le même exemple, mais avec une assurance-vie. Les versements effectués par le défunt avant 70 ans s’élèvent à 300 000 euros, et son patrimoine est de 200 000 euros, pour avoir les mêmes 500 000 euros.Dans ce cas de figure le patrimoine sera divisé en deux et la part de chacun est de 100 000 euros. Avec l’abattement de 100 000 euros, les enfants seront quittes.
Pour la somme détenue en assurance, les bénéficiaires bénéficieront d’un abattement de 152 500 euros chacun. Alors, ils ne payeront rien là aussi. Finalement ils auront économisé la somme de 30 000 euros rien qu’avec la souscription à l’assurance-vie.
Notons également que les plus-values réalisées par le contrat d’assurance sont exonérées après 8 ans de la souscription.
Vu ces multiples avantages, le contrat d’assurance-vie attire de plus en plus de Français désirant construire une épargne de précaution pour financer leurs projets d’avenir ou tout simplement faciliter la transmission de leur patrimoine à ceux qui leur sont chers. Alors qu’attendez-vous pour signer votre contrat d’assurance-vie et assurer votre avenir en toute sérénité.